LA NUIT DU 13 JUILLET
La nuit de sa mort je dormais, d’un sommeil larmoyant – mon père était resté.
Le téléphone à trois heures, je l’ai accueilli avec fatalisme. Je crois que je n’ai pas pleuré, ou pas tout de suite. Me suis levé mécaniquement, suis parti avec la voiture. La pluie, la route de nuit, les bêtes : j’ai déjà dit tout cela.
Ce soir je prépare le programme d’une prochaine escapade au festival d’Avignon, où nous reverrons Jean : notre histoire, une fois encore, qui se prolonge, de plus en plus ténue.
La maison est vide, que même les chats ont désertée. On n’entend pas la hulotte, mais les engoulevents. On va au hasard, tout seul – on ne va plus – rien ne va plus – les jeux sont faits – « fin de partie » & « cap au pire » : « oh les beaux jours ! ».
13 juillet 2017
© Lionel Seppoloni, tous droits réservés.