Vigie, septembre 2020

 

 

 

La chambre

 

 

Vigieseptembrechat

 

 

La pièce est si petite que je peux en toucher les murs opposés en écartant les bras. Parce qu’elle est propre et toute lambrissée comme la chambre que j’occupais autrefois au sous-sol de la maison de mes grands-parents, parce qu’aussi je la partage avec mon chat Musique dont la présence m’apaise je parviens tout de même à y vivre. Pour en sortir j’emprunte un couloir étroit qui se transforme bientôt en un boyau le long duquel je dois ramper avant de me heurter à une sorte de trappe. Musique me dit que si ma tête passe, mon corps passe, mais moi je ne suis pas un chat !

 

Je parviens néanmoins à passer en me tortillant et en m’arrachant un peu la peau, et je me retrouve dans une rue piétonne mais déserte du vieux Lyon, en pleine nuit. Je me demande avec anxiété comment je vais faire pour regagner ma chambre dans pareilles conditions.

 

 

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