Vigie, octobre 2012

 

 

 

DU REFUS

 

 

Reçu ce jour des éditions A. la première lettre de refus d’une série qu’on pressent longue et monotone. Réponse attendue, dans tous les sens du terme, sans surprise, si ce n’est son extrême rapidité à me parvenir. Comme souvent dans ces cas-là, une lettre type, lapidaire, qui  ne laisse rien imaginer de la personne chargée du premier tri, mais qui laisse néanmoins une sensation de dégoût, pareille peut-être à celle qu’éprouverait une femme du monde ruinée qui, ayant tenté de gagner quelque argent en se prostituant, se serait vue éconduite par les filles de la maison close, ou comme le ressent quiconque s’est laissé imprudemment surprendre dans sa plus intime fragilité par un individu fruste et indifférent.   

 

31 octobre 2012

 

 

© Lionel Seppoloni, tous droits réservés.

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