VASTES
Vaste et
vert
comme ce lichen incrusté
dans le chaos des pierres
qu’une fourmi
escalade comme nous
Vaste et
bleu
« il y a un animal ici
tu sais son nom ?
il s’appelle le vent »
(dit l’enfant)
Vaste et
blanc
comme ces derniers névés
en lesquels on s’enfonce
comme ce nuage pâle
qui glisse au ralenti
Vaste
et déjà presque transparent
le nuage
s’étire
le temps qu’on passe ici
s’étire
et l’on tarde à rentrer
On fait la roue
sur la ligne des crêtes
on est, enfant
vastes aussi
vastes
que
le
vent
Valpelouse, 17 juin 2012