Vigie, juin 2012

 

 

 

VASTES

 

 

Vaste et

vert

comme ce lichen incrusté

dans le chaos des pierres

qu’une fourmi  

escalade comme nous

 

Vaste et

bleu 

« il y a un animal ici

tu sais son nom ?

il s’appelle le vent » 

(dit l’enfant)

 

Vaste et

blanc

comme ces derniers névés

en lesquels on s’enfonce

comme ce nuage pâle

qui glisse au ralenti

 

Vaste

et déjà presque transparent

le nuage

s’étire

le temps qu’on passe ici

s’étire

et l’on tarde à rentrer

 

On fait la roue

sur la ligne des crêtes

on est, enfant

vastes aussi

vastes

que 

le 

vent

 

Valpelouse, 17 juin 2012

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