Route, février 2014

 

 TENDU VERS LE PRINTEMPS

  

Sept heures quarante-cinq, trois degrés. Petite pluie froide sur le champ détrempé. Ici ou là, dans le sous-bois et les passages les plus froids, quelques restes de neige. Tout est cependant tendu vers l’avènement du printemps. La terre est en attente. Les oiseaux s’impatientent. Des fentes du vieux mur ont jailli des bouquets de primevères, avec vigueur et éclat, sans cette timidité des floraisons trop précoces qu’on observe parfois même en plein mois de décembre. 

Le souci du printemps est cependant balayé par d’autres soucis, qui occultent la route. Quand je m’en aperçois, Allevard est déjà là. Le ciel s’est éclairci, il ne peut plus. Une buse s’envole lourdement, une voiture me double. J’ai froid. Tout ça est bien banal.

 

16 février

 

Ce contenu a été publié dans 2014. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.