FILIGRANE À LA FENÊTRE
Il neige à nouveau — d’abord un fin grésil, puis des flocons légers mais denses. Silence. L’affection débordante de la chatte Dana apporte ce qu’il faut de chaleur féline à cette nature morte du bureau en hiver. On regarde tomber la neige. Le poirier à travers cette couche encore fine qui recouvre la fenêtre du toit n’est plus que traits légers déjà presque imperceptibles, comme une sorte de filigrane dans le blanc mat, soyeux, lumineux d’un papier japonais. Dans un quart d’heure au mieux cet ouvrage admirable aura disparu, laissant place à un gris plus opaque. Ainsi de tous les ouvrages de la nature et de l’homme !
22 février 2013