05/12/2019. La Vigie en novembre.
En novembre la parole grisonne, se dégarnit, s’amenuise, se fait rare puis soudain si précieuse que c’est comme si l’on écrivait sur une neige très fine des lignes d’une pureté parfaite. Tout l’ordinaire du jour s’en trouve illuminé…
11/11/2019. La salle en novembre
La salle en novembre s’assombrit. Tout sombre dans le gris, le terne, le tendu. L’élan de septembre n’est plus, les couleurs d’octobre ont passé, et même l’envie d’écrire – d’écrire sur la salle, dans la salle – s’amenuise… Voici donc : Comme dans un film expressionniste – …
29/10/2019. La salle est immense, quelques nouveaux fragments.
Voici quelques nouveaux fragments pour ce mois de septembre 2019, marqué par diverses redites et au moins deux nouveautés : Le plan de classe – L’envol du faisan – À trois pattes – Dans le noir (2). Et voici pour octobre : Courir en automne (2) – Le volet cassé – Le Haka du temps qui passe.
26/10/2019. À l’abade dans le Queyras : Le chemin des vautours.
Ces dernières marches de l’été, ne sais vraiment où elles mènent – si ce n’est vers cet orage dont on surveille la progression et qui fait que l’on presse le pas, que l’on s’arrête sitôt que le vent cesse, que l’on repart avec lui, tant et si bien que le chemin ressemble à une danse…
25/10/2019. La Vigie du Villard en octobre.
Octobre lumineux file comme les nuages ou comme la voiture slalome en emportant père et fils… On en retient au vol ces bribes : Le grand large – Macrolepiota procera – Adagietto – Frontières – Lorand Gaspar – Higelin – Shoah – Un hibou – Un dimanche – Retour au Grand Bivouac – Ce qui est dit…
12/10/2019. Bacchanales n°62, « Frontières ».
Reçu le n°62 de la revue de la Maison de la Poésie Bacchanales consacré aux frontières, dans lequel je figure avec « trois bornes noires sur le chemin de nos limites ». C’est comme toujours une très belle revue, avec cette fois des œuvres de Yves Olry. 248 pages, 73 poètes de 27 pays & 4 continents, 22€.
29/09/2019. La Vigie du Villard en septembre.
Tout ce qui vient de loin, qui ne prévient pas, qui arrive. Les tremblements de terre après une longue accumulation de tensions souterraines. La croûte terrestre, l’écorce, la pierre, les os, les nerfs, tous les liens qui se brisent…
08/09/2019. La Vigie du Villard en août, cinq fragments.
J’ai du mal à faire remonter des images de ce mois d’août de l’an 2019, tous les clichés de cette période ayant été perdus. Je sais que j’étais revenu de Munich et que j’avais repris la musique. Je sais qu’il avait fallu changer de voiture, que j’avais terminé une énième relecture de La Recherche du temps perdu, et que Léo, pour la première fois, m’avait battu aux échecs…
16/08/2019. Le Clan du Nant – essai d’occupation néo-préhistorique…
est le journal des escapades menées le long d’un Nant sans nom… Premier repérage – Deux feux – Le chant du Nant – Le visage du Nant – Sans abri – Invisible – Le feu, la joie – Deux chevreuils – Les os, le guet – Cérémonie d’automne – Cérémonie d’hiver – L’hiver, la grotte – L’invite du printemps – …
15/08/2019. À l’abade en Allemagne, notes de voyage.
Un voyage de plus, un voyage encore, avec ce que cela suppose d’agréments possibles et de désagréments certains, de pesanteur à vaincre et de légèreté à atteindre, d’images jetées en vrac dans la besace toujours percée de la mémoire – pour quel profit ?…
15/08/2019. Premiers froids à Gerberoy (épilogue trois mois après, ou neuf mois plus tard pour la mise au propre).
Je me souviens de Gerberoy. J’y revis en rêve la belle parenthèse d’une autre vie hors du temps et pourtant nimbée de cette sourde mélancolie des vacances finissantes, des amours perdues, des grands châteaux abandonnés, des jardins en novembre. Je pense souvent à Gerberoy…
15/08/2019. Quelques trajets de plus Entre deux gares…
« Dans le train de l’écrit », entre Chambéry et Mons, propose quelques réflexions autour de la littérature de voyage, en compagnie de Bouvier, Ferlinghetti, Herzog et quelques autres ; « Un train de haut-vol » (Mons-Bruxelles), « Rus et rencontres », (Pontcharra-Annecy), et « Traversant la terre gaste » (Chambéry-Paris), fixent encore quelques images ordinaires…
24/07/2019. La Vigie du Villard en juillet.
De ce mois-ci je garde un souvenir de venin et de lavande. Je venais d’avoir quarante-quatre ans, et il me restait beaucoup à vivre. Je passais mes épreuves… Voici donc : Orage dans l’air – Écrire au soleil – Le vent – Initiation 6, un maraké – Jours blancs – La nuit des loups – Mort à Munich.
30/06/2019. La Vigie du Villard en juin.
Il y aura eu ce mois-ci des obstacles nombreux, un peu de transparence ; de discrets découragements suivis de dégagements ; des concerts raté ou réussis ; des éclairs, des barreaux limés, un feu de joie, de beaux crépuscules. Voici donc : Fête de feu – Bellow Shake – Bivouac – Concert 1 – Déceptions – Concert 2 – Cache-cache – Concerts 3, 4, 5 – L’été – Soir d’été – Initiation 5 – Matin sucré – Les joueurs d’échecs – Nuit de miel.
08/06/2019. Deux gosses dans la montagne… et autres textes.
Enregistrement vidéo de notre nouvelle lecture musicale pour accordéon et guitare, visible en page « vidéo » (lecture présentée par Lionel Bedin). Merci à la librairie Antiope (Annecy) pour son accueil !
31/05/2019. La Vigie du Villard en mai.
J’ai connu naguère d’étranges étés ; c’est à présent un étrange mois de mai que l’on traverse, un mois de mai paisible et tumultueux qui commence dans la neige et s’achève dans l’exubérance finalement retrouvée de l’été…Voici donc, pour mémoire : Le navire en mai – Initiation 3 – Le silence – Revenir – Le Ptyx – Un jour, l’été – Initiation 4.
30/04/2019. La Vigie du Villard en avril…
Quelques fragments d’après la neige : Neige d’avril – Un serpent amical – Tempête dans un poirier – Le graal – L’oiseau d’avril – Initiation 2 – Rouvrir.
17/04/2019. À l’abade « plus loin », notes du Pantanal.
Ce qui soudain donne une furieuse envie de repartir, ou d’écrire, c’est finalement une idée toute simple : je vais voir un paysage que je ne connais pas, un toucan toco, un ara hyacinthe ou un jaguar, je vais vivre sans doute un de ces moments de haute intensité qu’il est possible mais plus difficile d’atteindre lorsqu’on reste chez soi. Je vais m’exposer, me perdre, m’ennuyer, m’agacer, m’éblouir sans vergogne de beauté exotique comme le touriste que j’assume être – et puis, lorsque je reviendrai, le lieu que j’habite se trouvera enrichi des images que je serais allé glaner plus loin…
13/04/2019. À l’abade, « deux gosses dans la montagne ».
Une fois de plus on se met en chemin. Ce qui nous rappelle ? Une certaine lumière qui déborde du ciel, une pulsion printanière, l’envie de voir loin, le désir de tracer un point de plus sur la ligne de la « haute vie », ou simplement le plaisir de saluer les chamois…
29/03/2019. La Vigie du Villard en mars.
Je sens qu’est venu le moment de repartir… Voici donc, en ce mois de mars : Ciel couvert – L’ogre – La gouille – La neige, l’art et l’action – L’été (en mars) – Tout change – Le printemps – Initiation 1 – La gouille (2) – Ecrit d’en haut – Le paysage parle – Printemps silencieux.
01/03/2019. La Vigie du Villard en février.
De ce bref mois de neige et de lumière on ne retiendra que ces quelques images et fragments sauvés de la torpeur que les semaines passées à ne pas écrire font endurer : Le funambule – Les herses – La neige – L’avalanche – Le rouge-gorge – La lune – L’écriture – La frontière – La fin du carnet violet – Le carnet jaune – Printemps précoce – Le rouge-gorge (2).
18/02/2019. Place des lumières, un nouveau fragment de La salle est immense…
Perdu, enfant dans la foule, éternellement perdu, perdant, étourdi de lumière et d’ombres, et cherchant en vain le moindre repaire dans le grand salon de désorientation. Tous ces visages qui bougent, qui grimacent, ont quelque chose d’anormal, même ceux – assez rares – qui ne présentent pas d’anomalie immédiatement visible telle qu’une face brûlée, un nez en forme de trompe, un œil de chat, un œil en moins…
01/02/2019. Entre deux gares, « dans le T.E.R. de l’hiver« (Pontcharra-Grenoble).
Sur le quai de la gare, le même platane ouvert,
avec son gros tronc tordu et troué comme un bâillement de caïman.
On piétine dans le froid, on souffle sur ses doigts…
31/01/2019. La Vigie du Villard en janvier
« Je ne puis travailler que lorsqu’une ou plusieurs circonstances extérieures et mon état chimique intérieur coïncident à m’y pousser comme en d’intimes retranchements & fortifications… » écrit Frédéric-Yves Jeannet dans son dernier ouvrage, Geste. Comme les circonstances sont, pour moi, réunies, et que je me suis un peu remis au travail, voici quelques traces de ce mois de janvier : Café froid – Des mers intérieures – Nouvelle lune – Matin de neige – Fugues froides – Ma maison est un poème – « Je hais les dimanches ? » – « Ma cave d’or » – Proust pour voir – « Total eclipse » – La route d’Hermillon – Serviteur ! – « Je ne vis pas ma vie » – Tout s’achève.
22/01/2019. La Route ordinaire à Hermillon.
Ce fut, à Hermillon, une belle soirée en compagnie de 18 lectrices exquises qui nous ont offert une belle mise en voix du « Grillon de l’automne ». On trouvera en page « vidéo » la trace de notre propre lecture, Léo affrontant, en même temps que les registres son nouvel accordéon, une touche rétive…
