Vigie, juin 2013

 

LE DÉBUT ET LA FIN

 

Le brouillard encore, la pluie froide. Il a fallu remettre le chauffage. Les enfants sont en bas, Nathalie s’est assoupie, aussitôt rejointe et imitée par la chatte Dana. Atmosphère d’abandon automnal. Les premiers froids — et l’on se serre, pris dans une sorte de torpeur. La maison flotte comme à chaque fois. On a des envies de livres, d’histoires, de fuite, et l’on se laisse filer. Il n’y a pas eu de printemps, c’est comme si l’été était fini avant d’avoir commencé, et déjà les jours raccourcissent. Le début et la fin se confondent. L’ombre est dans la lumière — et la lumière dans l’ombre ?

Puis Léo et Clément parcourent bruyamment le jardin en faisant mine de couper les hautes herbes qui envahissent les bordures. Tintinnabulement des clarines et du carillon, bêlement des moutons. Comme toujours quelque chose s’achève — juin, le temps de l’école, les jours froids, la semaine, la journée — et quelque chose recommence. Nos nouveaux voisins Bruno et Imace sont en train d’emménager. Crô, la corneille d’Annick, qui avait disparu, est revenue (on l’a retrouvée chez Camille).

samedi 29 juin, dimanche 30 juin 2013

 

© Lionel Seppoloni, tous droits réservés.

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