BALADE D’AVRIL (2)
La pause près du grand hêtre abattu fait gémir Patawa et ronronner Onça.
Voyons, écoutons, sentons un peu.
Le vacarme du Gelon, gonflé par la fonte des neiges.
La clameur des oiseaux chanteurs.
Les pentes forestières qu’éclairent les premiers rayons.
Le bleu pâle du ciel, le gris du hêtre, le vert brillant des mousses.
L’ombre de la chatte qui se profile sur un tas de branches coupées.
Ce parfum printanier, le souffle des sèves qui montent.
À ces cris de joie ai répondu par un mouvement de refus : toute l’harmonie, aussitôt, en a été brisée.
24 avril 2008