Vigie, avril 2008

 

 

 

NOTES POUR PINCER

 

Ciel voilé, nuages sombres sur les crêtes. Le bruit d’un tracteur. Le cri d’un rapace. L’aboiement du chien. Un souffle frais, presque froid. Poirier blanc sur fond de ciel blanc, dômes encore blancs sur fond de ciel blanc. Bouleaux blancs sur fond d’herbe verte. Vert vif de l’herbe, vert vif des premières feuilles. Saison aussi hésitante ici que le chant inachevé de la mésange, neuf notes d’une mélopée inaboutie.

Je reste en suspens, incertain. Je note ceci pour tenter de me prouver que je ne rêve pas, pour me pincer en quelque sorte. Et puis, je porte la tasse de thé à ma bouche et tout à nouveau semble neuf, vif et vrai.

Dans le plein soleil, je tonds la « pelouse ». 

Échos de la tronçonneuse, de l’avion, de la mémoire.

Quelle mémoire ? Un oiseau chante parmi les fleurs, et voilà.

 

29 avril 2008

 

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