L’ÉTÉ INDIEN

Brise fine sur route orange
crête claire sur bleu fumée
ce n’est pas novembre cela
pas l’idée qu’on s’en fait
pas le poème grisonnant qu’on projetait d’écrire
novembre arrive en douce, en douceur
insouciant, maquillé, fragile
il porte haut son ciel pâlot
que traverse un héron
sur la route un grumier fait danser
et retomber en pluie les feuilles
les ouvriers qui bouchent la tranchée
parlent de l’été indien
les deux poings dans les poches un écolier
regarde sans y penser le soleil qui se lève
deux collégiens aux tempes rasées se racontent
leurs vacances leurs voyages
il y a une fine couche de brume encore
sur le toit de l’usine
et beaucoup de lumière partout.
2 novembre 2015


