DANS L’ORNIÈRE

La route a remis son manteau de vent et de boue. Sur le bas-côté un chat au long poil ébouriffé dort, la tête dans une flaque. L’ivoire des pommiers brille. On a creusé les ornières, raclé la terre pour mettre à distance les herbes qui mordaient. L’eau ruisselle ; la parole s’épuise.
12 mai 2016


