HAÏKUS DE MAI
Dans le ciel d’hier
les martinets noirs
au même endroit.
Au bout du long tunnel d’arbres
l’éclat blanc de la lumière
te fait lâcher prise.
Lâcher prise ?
facile à dire
les deux mains sur le volant.
La maison grise
n’a de neuf que ses fenêtres
et l’œil de ses habitants.
Ces hirondelles :
elles semblent danser
au-dessus des tombes.
Les hautes herbes
me sont interdites maintenant
souvenirs d’enfance.
Le vieillard devant sa porte
regarde son rosier rouge
avec ravissement.
26 mai 2016