La salle en mars

 

BOURRASQUE

 

Depuis ce matin souffle un vent tiède qui fait frissonner les bambous, siffle aux fenêtres et tourne dans la cour que l’on traverse en relevant le nez (« Monsieur, vous prenez le vent ? »). Soudain ce bon vent de mars s’engouffre dans la salle, comme happé par l’ouverture simultanée de la fenêtre et de la porte, et fait claquer toutes les feuilles multicolores sur lesquelles sont affichées les poèmes de Jean-Pierre Chambon. Un parfum frais envahit avec lui la pièce. Plusieurs fois on entrouvre ainsi la porte et la fenêtre pour tenter de retrouver le bref étourdissement de la bourrasque.

 

5 mars 2015

 

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