Octobre à Barcelone

 

 

 

LA LUMIÈRE

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Ce qui d’abord étonne à Barcelone c’est une certaine qualité de lumière et de douceur, que l’on perçoit jusque dans la petite chambre qu’on occupe maintenant au cœur de la ville, et d’où nous parviennent les rumeurs de fêtes, les rires, les odeurs de sardines, tous les échos de l’insouciance ordinaire.
On a marché longtemps, comme tout le monde, à l’ombre des platanes, s’amusant du vacarme bariolé des perruches qui se mêlent ici aux pigeons et aux goélands. On a suivi les avenues jusqu’au port de plaisance, et visité − avec et pour les enfants − le grand aquarium aux poulpes et aux méduses (eux se souviendront peut-être du grand tunnel de verre).

On a marché sur les traces de leur bonheur passé, et l’on comprend qu’ils aient pu être heureux, dans cette ville… On les imagine très bien, on les croise même parfois dans cette foule, et c’est assez cruel.

Maintenant les yeux brûlent et on va s’endormir bercé par la rumeur de tous ceux qui ne dorment pas mais festoient, palabrent, s’exclament, et font tinter des verres dans la nuit tiède.

 

Barcelone, 20 octobre 2014

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