L’ÉQUILIBRE
Ainsi dans la chaleur de midi, ayant beaucoup parlé, beaucoup roulé, tu continues sur ta lancée, insoucieux du temps, ni jeune ni vieux, ni avant ni après, ni toujours ni jamais, mais à côté.
Les barbes de bouc ont roussi et la violence des roses laissé place à la tonalité plus tendre des mauves, des bleuets, des coquelicots, du liseron blanc.
Tu te réjouis des fleurs et du vent dans les blés. Puis le ciel blanchit, et c’est comme une aurore électrique à midi. En équilibre tu funambules sur le fil blanc de la route. Il est midi. Ce n’est pas tard, ce n’est pas tôt. Tout s’équilibre.
30 juin 2016
© Lionel Seppoloni, tous droits réservés