LA TAUPE
Petite pyramide étrangement conique, monticule d’un parfait brun fauve perdu derrière le saut jaune parmi les hautes herbes du jardin, la taupinière attire mon attention. Il y a donc de nouveau ici une taupe en activité, malgré l’hécatombe des chats ? Mais voici que quelque chose bouge en surface, faisant trembler la terre, et je m’embusque derrière les barreaux du portail pour surprendre l’animal − qui bouge en effet et, s’étirant, défait l’illusion du monticule pour retourner à la forme bien connue, bien féline, de la chatte Onça, qui me rejoint en ronronnant.
Cette confusion si cocasse et propice au haïku me remplit de joie.
15 juin 2017