« LE PRINTEMPS » DE PIAZZOLLA
(En écoutant…)
À coup de grives
à coup de trilles
à coup d’excès
de cris cinglants et de bourrasques
le printemps frappe
insidieusement
en pointillés
fendant l’écorce ouvrant la glace
À coup de vert
à coup de blanc
le printemps crève
la croûte terne de l’hiver
à coup de griffes
à coup de gifles
nous retourne nous fait
danser son tango indansable
Mars est fini
l’enfant parti
virevoltant
le vent s’en va seul sur la route
mars est fini
la route est brève
les nids fragiles
d’avril on n’attend nulle trêve
(puis la musique continue…)
31 mars 2016
© Lionel Seppoloni, tous droits réservés.