LA PETITE CANTATE DE LA BRUINE
Le piano de la pluie
martèle sur la route
ses notes serrées
qui s’espacent
qui s’arrêtent
qui cèdent la place à
un grésillement de fin brouillard
une petite bruine silencieuse, on dirait
un morceau de Satie.
Le paysage alors
se resserre, se densifie
autour de la route qu’on dirait plus étroite
au pied de ces montagnes qui ont perdu la tête.
On frôle un fossé
on se fraye un chemin et le poème
se perd ici –
cette petite cantate de la bruine
interrompue.
2 septembre 2015