L’IMPOSSIBLE
Ils se croient grands parce qu’ils sont momentanément puissants et d’autant plus destructeurs ; le plus petit arbuste les dépasse.
Ils croient qu’ils se dirigent avec clairvoyance ; ils marchent courbés, en aveugles, en cafards.
Ils sont fiers de leur humanité et ne voient pas leurs gueules de pingouins, de toucans, d’iguanes, de cloportes.
Les Magdaléniens les peignaient tels qu’ils sont : esquisses, brouillons, pas-finis.
En procession ils marchent à rebours du temps, et choisissent sinistra toute une direction délétère ; puis les tigres du réel les arrêtent et leur grognent : on ne passe pas, c’est impossible.
Ils éclatent en morceaux.