Les crêtes en octobre
C’est un mardi de pluie et de brouillard, un mardi perdu pour l’abade et où, pourtant, Élodie et moi décidons de prendre la voiture (ce n’était peut-être d’abord qu’un prétexte pour écouter Thiéfaine), en direction du Cucheron.
Rien n’est plus beau que ces couleurs d’automne que l’on découvre entre deux pans de brume, avec au premier plan la course du chien blanc sur un tapi de feuilles jaunes – rien, si ce n’est l’arrivée sur les crêtes que les myrtilliers ont repeint en pourpre juste au moment où le ciel se dégage.
On regarde à gauche, on regarde à droite, on tourne dans le vent froid, émerveillés par la beauté flamboyante et fugace des crêtes en octobre…