Vigie, été 2016

 

 

 

LES CHATS

 

Vigieété2016les chats

 

J’habite un bel appartement « traversant » qui ne donne pas sur la mer ni sur un lac mais qui semble entouré d’arbres et de jardins. Je ne regarde pas aux fenêtres. Je tourne le dos au petit balcon qui ressemble à celui de l’appartement familial de Chambéry (à y réfléchir, il est clair qu’il en est une copie déformée), et marche dans l’entrée jusqu’à ma chambre moquettée. Il se dégage de cet appartement une sensation de paix, d’espace, et l’on y respire bien : c’est ce que je dis à Nathalie, qui s’inquiète de ma capacité à supporter à nouveau la vie en appartement.

Ainsi je rêve encore de demeures inconnues, dont la diversité m’étonne. « Il y a des rêves qui ne meurent pas, qu’on vous repasse… », semble-t-il ; ma mère faisait souvent de tels rêves – mais ses maisons, ses appartements à elle étaient presque toujours cauchemardesques. Elle rêvait aussi de chats malades, souvent.

Revenons à l’appartement. Nous y passons notre première nuit, et les choses se gâtent. Pas à cause des voisins bruyants, non, mais à cause des chats. Nos trois chats ont pris possession des lieux, mais ils ne sont pas les seuls. La porte d’entrée est équipée d’une chatière par où passent tous les chats de l’immeuble. Cela commence par une mère et son petit rouquin, puis tourne à l’invasion : ils montent sur le lit, provoquant la fureur des nôtres. Le réveil est brutal.

La présence, ce matin, d’Onça, Dana et Musique dans ma propre chambre, a dicté la fin de ce rêve – Dana surtout s’obstinant à venir chercher ma main sous l’oreiller, puis entreprenant de faire la toilette de mon oreille gauche avec sa langue râpeuse… Je laisse aussitôt les rêves et les chats pour me remettre au travail.

9 août 2016

 

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