Vigie, été 2016

 

 

 

LA LUMIÈRE

 

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C’est le dernier rêve, la dernière page de ce qui est à peine un journal, les dernières images de cette feinte retraite.

Cette fois je suis seul dans une grande maison censée se trouver en Guyane (mais le paysage semble plutôt alpin), en pleine nuit. Je vois passer sur le chemin un voleur qui porte un bas noir sur le visage, une tenue noire et une scie électrique dans sa main droite. Je comprends qu’il va tenter de s’en prendre à ma porte. J’ouvre la fenêtre, j’allume une lampe, je crie : « Lumière ! » si fort que le voleur disparaît et que le jour se lève. Passent alors dans le ciel bleu une série de flashes douloureux liés à l’enfance et au souvenir de ma mère, puis plus rien.

Finalement je suis dans, ou, mieux, je suis un nuage, un nuage très léger qui glisse à flanc de falaise. Je remonte avec douceur jusqu’au sommet, qui est un diamant en forme de flèche d’où irradie toute la lumière du monde.

 

14 août 2016

 

 

© Lionel Seppoloni, tous droits réservés

 

 

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