Vigie, décembre 2021

 

 

Printemps provisoire

 

 

Vigie151221

 

 

Hier soir je suis allé manger chez les voisins et amis Laurence et Marian, qui avaient emmené Clément et Arsène au Museum de Genève, le Museum de mon enfance. Soirée paisible et douce, soirée de fête intime. Je me suis dit que j’avais bien de la chance que l’amitié des gens me soit ainsi donnée, toute proche, en ma retraite. Suis rentré sous un beau ciel constellé d’étoiles, le cœur rempli de gratitude.

Aujourd’hui est d’une tiédeur de mars (mais aujourd’hui ne durera pas). Dans les champs bien exposés la neige a fondu avec une rapidité effarante, mais elle persiste en fond de gorge dans les passages les plus encaissés et les terrains qui restent toujours à l’ombre. Le soleil sèche peu à peu le sentier. De la débâcle sale et triste d’hier ne reste que la lumière accrochée aux branches et la force revigorante du Gelon que l’on regarde avec ébahissement – un chat devenu tigre. Rimski se roule dans les derniers névés. Un geai passe avec une brindille dans le bec, comme si c’était déjà le moment de reconstruire les nids.

On parle de construire un nouveau nid, ou d’agrandir la maison du Villard. On parle de parfums. On parle de spectacles et de films. On parle de la pandémie qui, semble-t-il, recule en Afrique du Sud. On fait des projets pour demain et après-demain. On a confiance en l’avenir…

 

31/12 /21

 

 

© Lionel Seppoloni, tous droits réservés.

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