L’escapade n’a pas été réussie
Paysage très beau, très violent, très coupant. J’avance péniblement dans la neige si épaisse que je m’enfonce jusqu’aux genoux malgré les raquettes. La neige blesse mes yeux et ma peau. Le bonheur de l’escapade cette fois n’est pas partagé, et pourtant je ne veux pas décevoir mon chien de neige (qui préfère tout de même profiter de ma trace plutôt que de se fatiguer à faire la sienne). Je me force à avancer avec ces raquettes qui se déchaussent et me font régulièrement trébucher mais sans lesquelles il n’est vraiment plus possible de marcher.
La trace d’un cerf blessé fait diversion. Nous la suivons jusque dans le bois : tous les vingt ou trente mètres la bête a laissé des cercles de sang reliés entre eux par la ligne de ses empreintes. À l’intérieur du bois la neige est un peu moins épaisse, mais la progression pas moins difficile à cause des branches.
C’est à ce moment que Rimski tire bien fort sur la laisse, que je m’étale dans un buisson, et décide de rebrousser chemin…
13 /12/21
