Au Fort de l’Esprit

 

L’aube était vraiment belle !

 

Ce matin-là l’aube était vraiment belle ! L’étoile du berger était l’étoile d’or, un feston de couleurs déjà s’entrelaçait à la ligne laissée par le premier avion, le chant d’un rossignol et le froufrou des feuilles te faisaient répéter absurdement comme un dément que l’aube est belle, que l’aube est vraiment belle.

L’enfermement en devenait palpable. L’étau du Fort se resserrait encore à mesure que l’aube se desserrait.

Comment habiter le nulle part de cette forteresse nullement affable  où même l’amitié des oiseaux et de l’aube se dérobait ?

Ce matin-là tu tournais en cercles égarés à la recherche de ton centre et allais répétant, absurdement, comme un dément, que l’aube est belle vraiment.

 

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