Vigie, juillet 2012

 

 

 

 

LA CARTE POSTALE

 

 

 

1. 

Deux silhouettes sous la pluie

parlent de poésie

 

2. 

La carte extirpée de l’enveloppe trempée

mêle au recto hiéroglyphes, signes cunéiformes

et au verso lettres alphabétiques

le mot libération

s’y trouve souligné

 

(que dire à ces gens

qui croient que le poète « exprime ses sentiments »

ou fait œuvre « esthétique »

« miroir de son époque » ?)

 

 

3.

« Si j’enchaîne les mots

c’est pour briser mes propres chaînes. »  

 

 

4.

La maison flotte dans le brouillard

et la pluie crépitante

vigie obstinée le poète

travaille à l’éclaircie travaille

à sa libération.

 

2 juillet 2012

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