Vigie, juillet 2012

 

 

 

 

DERNIÈRES BOURRASQUES 

(l’éternel été)

 

 

 

Les écoliers marchent à petits pas 

le long de la route luisante

ils n’entendent pas la clameur

des moineaux dans les fourrés

ni le bruit d’eau des voitures

ni la rumeur du ruisseau

ils ne voient rien 

du grand champignon d’orage

qui s’élève à l’horizon et barre

le paysage bouleversé

par l’averse de la nuit

ils marchent à petits pas

têtes baissées en file indienne

le long de la route luisante

affrontant cette

dernière bourrasque de juillet

ils ont en eux

au-delà d’eux

serré dans leurs mains, fixé 

au fond de leurs yeux

l’éternel été.

 

5 juillet 2012 

Ce contenu a été publié dans 2012. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.