DERNIÈRES BOURRASQUES
(l’éternel été)
Les écoliers marchent à petits pas
le long de la route luisante
ils n’entendent pas la clameur
des moineaux dans les fourrés
ni le bruit d’eau des voitures
ni la rumeur du ruisseau
ils ne voient rien
du grand champignon d’orage
qui s’élève à l’horizon et barre
le paysage bouleversé
par l’averse de la nuit
ils marchent à petits pas
têtes baissées en file indienne
le long de la route luisante
affrontant cette
dernière bourrasque de juillet
ils ont en eux
au-delà d’eux
serré dans leurs mains, fixé
au fond de leurs yeux
l’éternel été.
5 juillet 2012