Vigie, juillet 2012

 

 

 

 

LE BROUHAHA SE DÉTEND

 

  

Clameur des vacanciers

portables allumés

ambre solaire

mots fléchés

fumées des cigarettes filant dans l’air limpide

clameurs perdues qui heurtent les falaises

absolument

hautaines

 

Au téléphone on parle

de vacances

de métastases

(« nous on a de la chance mais y en a… »)

le brouhaha

ne s’apaise pas

il change juste de cadre

occupe tout l’espace entre lac et montagne

il se détend

il bronze

il s’étire et fume et se nourrit

de ciel bleu et de chips

 

Seuls les enfants

semblent se tenir à l’écart

du brouhaha

et le maître nageur qui guette les menaces.

 

Aiguebelette, 18 juillet 2012 

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