LE BROUHAHA SE DÉTEND
Clameur des vacanciers
portables allumés
ambre solaire
mots fléchés
fumées des cigarettes filant dans l’air limpide
clameurs perdues qui heurtent les falaises
absolument
hautaines
Au téléphone on parle
de vacances
de métastases
(« nous on a de la chance mais y en a… »)
le brouhaha
ne s’apaise pas
il change juste de cadre
occupe tout l’espace entre lac et montagne
il se détend
il bronze
il s’étire et fume et se nourrit
de ciel bleu et de chips
Seuls les enfants
semblent se tenir à l’écart
du brouhaha
et le maître nageur qui guette les menaces.
Aiguebelette, 18 juillet 2012