Vigie, juillet 2012

 

 

 

 

GESTE D’ENFANT

 

 

  

Quelqu’un siffle au loin on entend

le cri d’un pinson

le chant d’une tourterelle

le vrombissement d’un moteur

(la maison depuis la route :

rien qu’un bosquet d’arbres fous)

tête renversée l’enfant  

dort sur le siège arrière

exténué

étourdi

ébloui

par le soleil de l’été

depuis la terrasse nouvelle on surveille les crêtes

le train très lent des nuages

le soleil d’été

mais la brèche

mais la porte du poème

est ouverte par

le premier geste de l’enfant

qui s’éveille —

et aucun gond n’a grincé.

 

 

14 juillet 2012

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