Vigie, juillet 2012

 

 

 

 

L’ENFANT ÉCRIVAIT SANS RELÂCHE

 

 Où est mon pays ? C’est dans le poème…

André Frénaud

 

 

L’enfant écrivait sans relâche

soucieux seulement de sa tâche d’écrire

de convoquer les images certes

les champs de blé les montagnes les lacs

mais plus encore de simplement

répondre

à ce désir d’écrire

de tracer les mots bleus

sur les feuilles multicolores

très lisses comme la peau

de son enfance finissante

et c’est encore ainsi qu’écrit

l’homme mûr qui

ayant renoncé à « devenir écrivain »

écrit

écrit

écrit désormais

en liberté

sans souci d’aucun résultat

d’aucun but à atteindre

écrit trace ces mots

sur la page blanche

son tombeau

triomphant

son pays

sa vraie

place

  

23 juillet 2012 

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