Vigie, juillet 2012

 

 

 

 

TOMBES

 

 

 

Tu glisses et te relèves assez mollement

dans l’oubli du jour

tu perds la trace de ta traque c’était

un layon invisible coupé par le chablis du doute 

la calligraphie d’un oiseau en la cage du ciel 

le dernier râle d’un renard trouvé mort au matin

un creux un cri un dégoût

une fissure dans le mur

une fuite mal colmatée 

une tombe anonyme

l’image d’une très vieille femme

qui attend

qui attend 

qui attend

assise hébétée et baignant

dans son attente qui sent la merde —

 

contre cette hébétude qui te reprend

tombe ici

tombe bien

tombe mal

creuse ici ta tombe

perds ici et retrouve

la trace de ta traque.

 

10 juillet 2012 

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