Vigie, juillet 2012

 

 

 

 

BOURRASQUE

 

 

1.

 

La bourrasque

rouvre le livre

oublié sur le chambranle. 

 

 

2.

 

L’aventure recommence là. Où on va, on n’en sait rien. On dégringole paisiblement le long de ce terrain plat. On se rapproche du centre, on s’en éloigne. Comme l’unique essuie-glace d’une camionnette prise dans l’orage, on balaye l’espace de gauche à droite très lentement et puis beaucoup plus vite de droite à gauche. Ce n’est que par facilité ou abus de langage qu’on évoquera « le haut » et « le bas », la « gauche » (une sorte de ravin) et la « droite » (une falaise à étages peuplée d’oiseaux discrets), et même l’idée d’une route, d’une direction, d’une progression. 

 

 

3.

 

On suit le mouvement 

assez incertain 

des hautes herbes 

ballottées par la bourrasque.

 

1er juillet 2012

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