Vigie, juillet 2012

 

 

 

 

À FORCE DE BRÈCHES

 

 

1.

 

À force de brèches on chercherait les murs —

les murs

où sont les murs

il n’y a plus il n’y a jamais eu 

de murs

 

 

2.

 

Regarde 

la ligne très nette

de l’avant-toit couleur vert olivier

sur fond de nuages gris

regarde comme tout est précis

pareil à un paysage 

lavé par l’orage

(et il n’a pourtant pas plu)

 

 

3.

 

Cette simplicité dégagée des entraves que tu t’étonnais naguère d’avoir rencontrée un instant au détour d’une île lointaine, tu t’y promènes en chantant, devisant avec la tranquille assurance de l’homme qui, habitué à conduire, se laisse emporter par la route et que les paroles des passagers ne distraient plus. 

 

 

4. 

 

À force de brèche il n’y a plus eu de mur

tu as été parfois, cet été là

plus libre que jamais.

 

  

15 juillet 2012

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