Vigie, juillet 2012

 

  

 

 

L’INQUIÉTUDE REVIENT PAR L’OUEST

 

 

 

L’inquiétude revient par l’ouest

on en sent déjà

les premiers signes

un coup de vent

le cri étranglé d’un âne

(qui peut-être s’était cru libéré 

de ses entraves)

les fines plumes blanches des cirrus

qui voilent le soleil

une éraflure au museau du chat

la ligne tremblée de la montagne ou bien

la trace d’un avion 

l’appel d’un oisillon.

 

La trame de la toile est faite d’inquiétude

elle apparaît sitôt qu’on gratte

comme un vide entre les lignes

une lacune

ou un vertige —

on sent très bien cela

en regardant vers l’ouest.

 

19 juillet 2012

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