Vigie, juillet 2012

 

 

 

 

 

LE TERRIER

 

 

 

Mais le plus beau dans mon terrier, c’est son silence. Certes ce silence est trompeur. Il peut être brusquement interrompu, et ce serait la fin de tout…

Franz Kafka

 

 

L’homme furieux sort à grands pas et se dirige vers les voisins de passage. Il fait semblant d’être aimable mais c’est évident qu’il fulmine. On a attenté à la paix de son domaine. On a troublé la quiétude de son terrier. Cette musique vulgaire est une offense à son éden (et que dire de l’âcre fumée de l’ignoble barbecue ?). Il fait semblant d’être aimable. Repart rassuré.

 

Ciel bleu dégagé.

 

Le calme.

Le calme.

Le calme.

 

Puis un cri éclate en lisière du bois, suivi d’une course poursuite ailée :

 

la pie, après tout, elle aussi 

défend son territoire ?

 

 

3 juillet 2012 

Ce contenu a été publié dans 2012. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.