Vigie, juillet 2012

 

 

 

 

LES GRANDES VACANCES

 

 

Tu te souviens des deux clochers

de ces vallons, de ces pelouses

au vert très pur et de

la valse lente des nuages et des bêtes.

Tu te souviens de la paix des hameaux

blottis dans le creux de l’été, c’était

un paysage de dimanche soir, tu disais

juste avant l’internat un moment

tellement doux, tellement douloureux.

On pleurait de devoir repartir

sans rien voir de l’automne

tu disais « tu vas voir un peu les couleurs

dans quelque temps… oh, pardon

− non je ne les verrai pas. »

Aujourd’hui de savoir que tu peux rester là

et voir

et attendre l’automne

fait de ce vallon-là comme naguère, en enfance

un paysage d’éternelles grandes vacances.

 

15 juillet 2015 

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