Notes de Madère (été 2013)

 

 

 

 

RETOUR À SAO LORENÇOU

 

 Msaolorensou

Ont-ils vu seulement que la brume se lève

Alors qu’ils vont tous deux l’un à l’autre collés

L’un à l’autre accrochés comme on s’accroche au rêve

Dont on sait en dormant qu’il va nous échapper…

Dominique A, « Cap Farvel »

 

 

Vent coupant, pierres coupantes, paysage tranchant de volcan arrêté. Coulées de lave noire dans la pierre jaune, traces d’une ancienne explosion, d’une ancienne violence. On traverse ce paysage ravagé, désolé, tantôt saoulés de vent, tantôt écrasés par la chaleur. On dit : c’est le désert, la traversée du désert.

Quelques plantes forcément rares. Des chardons. De grands coups de vents (« J’aime pas le vent », répète l’enfant). Et les lézards, fidèles au rendez-vous, grouillant, n’hésitant pas à escalader jambes et bras pour grignoter ou lécher des morceaux de pastèque.

Cette fois, nous n’irons pas au bout. Trop de vent, de soleil, de fatigue. Clément cependant, par défi ou par insouciance, chante à tue-tête « Seul », « Champagne », et des compositions de son cru, avec un entrain et une expressivité qui étonnent.

Sur cette ultime montée je les vois s’épauler, s’éloigner, lutter tous deux contre sa fatigue à elle, marcher vaille que vaille « l’un à l’autre accrochés…»

5 août 2013

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