Notes de Madère (été 2013)

 

 

 

 

LE NON-LIEU DE L’AIR

Le non-lieu de l’air

quelque part dans l’entre-deux

à hauteur de nuages

on s’y promène nullement

à sa place et

flottant comme en rêve

par-delà les nuages qui dessinent

mouvantes montagnes et châteaux aveuglants

comme cette lumière qu’on voit, parait-il,

juste au moment de mourir

et que l’on traverse ici

insensible étourdi distrait

filant à vive allure

d’un non-lieu à l’autre

on voit

de petits bosquets

de fines forêts de dentelle

on rêve

on rêve

inconscient de la vitesse

oublieux du mouvement

qui cependant se rappelle

au moindre trou d’air

et déchire le rêve.

 

26 juillet 2013, Lyon-Düsseldorf

Ce contenu a été publié dans Plus loin. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.