CE LIEU OÙ L’ON S’EXPOSE
Ce lieu où l’on s’expose
bouleau frêle au vent de la falaise
redevient aussi bien
ce lieu où l’on s’expose
tableau d’un paon déployant pour la galerie
ses plumes rutilantes.
Ce lieu où l’on s’érode se replie en cocon
(et comment renoncer à un piège
aussi confortable ?)
Enveloppé de blancheur ouatée
bercé par le brouillard
protégé des bourrasques
de haut en bas on se
laisse aller
et comment et à quoi et pourquoi
renoncer, vraiment ?
Puis l’aiguille de l’horloge
déchire le tableau
incise le cocon
et la réalité
qui n’est ni rassurante
ni rutilante
et jamais confortable
apparaît
qui se tortille au fond du trou
et lascivement invite
aux déliés d’une danse
un rien macabre.
1er juillet 2012


